lundi 2 novembre 2009

Premières impressions du Mexique

Bonjour à tous,

Je me prends un peu de temps pour vous écrire avant de partir pour une session de formation au Chiapas et ainsi vous partager mes premières impressions du Mexique.

Et puis pour accompagner mon récit, je vous laisse voir les photos de l’album suivant : http://s951.photobucket.com/albums/ad360/saba-mexico/Mexique%202009/Sierra%20Norte/

Cela fait maintenant une semaine que j’ai quitté Cuba et le temps au Mexique a été bien intense dès le départ. Les quelques semaines que j’ai passées à Cuba ont été vraiment très bonnes et enrichissantes. Malgré les chaleurs très grandes, je me suis sentie comme un poisson dans l’eau sur cette île ;-)

Après une nuit blanche à l’aéroport de la Havanne pour attendre mon vol qui était à 6 heures du matin, je suis arrivée entière à Mexico City. Durant l’attente pour le check in, un mexicain m’a demandé ce que j’allais faire à mexico city et de quel pays je venais. Quand il a su que je venais de la suisse, il s’est écrié : ma pauvre sarah de la suisse à mexico city : tu ne vas voir que des maisons, des maisons et encore des maisons à perte de vue. Et c’est vrai, je ne vois que des maisons, j’entends des sirènes de pompiers, polices et ambulances environ toutes les 20 minutes… C’est certain, je suis dans une grande ville ! Pour le moment, j’ai été à la découverte de mon environnement direct, c’est à dire les deux rues qui entourent l’immeuble où logent les étudiants et les employés du séminaire baptiste. Mais ce n’est pas la vue des maisons à l’infini qui m’a choqué en arrivant au Mexique, c’est plutôt la publicité omniprésente dans les rues, les restaurants et toutes les marques qui existent : coca-cola, twix, esprit, starbucks etc…. Après un mois sans marques ni publicités, c’est un peu le choc de revenir dans un monde de consommation.

A peine arrivée à la capitale, je suis partie pour une petite semaine dans la Sierra Norte à Zongozotla (4000 habitants), village dans lequel je vais passer une partie du mois durant ces 2 prochaines années et l’autre partie du mois, je vivrai à Mexico city. C’est un des deux jeunes (Timoteo) dont j’ai fait la connaissance à Cuba qui est venu me chercher et qui m’a ramenée à Mexico (donc 18 heures de voyage pour venir me chercher et la même chose pour retourner chez lui)…. 9 heures de route pour aller à Zongozotla !!!! Durant le voyage j’ai pu voir les paysages très différents du Mexique qui vont des plaines désertiques avec des cactus, en passant par des collines verdoyantes avec des vaches (qui font penser à l’écosse ou à l’emmental ;-)) aux montagnes très escarpées. Zongozotla est construite à flan de montagne, on monte et en descend à longueur de journée quand on se balade dans ce village, et surtout il y a des escaliers très très abruptes… un vrai régal pour ma tendance au vertige :-S Je sens que je vais avoir besoin de temps pour m’habituer à vivre sur une montagne et sur ses flans… C’est un village que je qualifierai de très humble, la maison dans laquelle j’ai vécu à des toilettes sans chasse d’eau et pas de douche. De l’autre côté du mur de la chambre, il y avait les poules, les cochons et le cheval…. Une douce odeur de cochons ainsi que les hennissements et grognements accompagnaient mes rêves ;-) Chaque matin, je me réveillais en sentant la fumée du feu de la cuisine. Ce qui m’a très rapidement rappelé les camps scouts sous tente et l’odeur qu’avaient les habits après une telle semaine. Eh bien, de retour à mexico, c’est la même odeur que j’ai pu sentir en sortant les habits de mon sac… a long terme, ce sont des conditions de vie difficiles pour moi. On verra bien. Mais je crois que le plus difficile est l’humidité omniprésente durant toute l’année, il y a une telle humidité en dehors de la maison mais aussi dans la maison que les feuilles de papiers et mes médicaments étaient soit tout mouillés, soit fondus.

L’accueil a été encore une fois super, ils ont été aux petits soins pour moi tout au long du séjour afin que je me sente à l’aise. J’ai logé dans la maison du pasteur (qui est le père du 2ème jeune que j’ai rencontré à Cuba), lui parle l’espagnol mais sa femme pas. Parfois elle me parlait, je ne comprenais pas ce qu’elle disait mais je me sentais accueillie. Toute la vie sociale est en totonaco et non en espagnol, ainsi toutes les discussions et une bonne partie du culte. Cette langue ressemble au groenlandais et contient des sons tout à fait impossibles à prononcer pour une personne qui a appris des langues avec une racine latine ou germanique. Il va falloir que je m’accroche pour apprendre cette langue, mais pour le moment je me concentre encore sur l’espagnol, j’en ai bien besoin.

Les habitants de ce village se consacrent principalement à la culture du café, un peu de culture de maïs (faut bien pour les nombreuses tortillas qui sont consommées durant une journées !?!). Les plantes de café sont à flan de montagne et honnêtement je dois dire que je les admire de faire ce travail très dur ! Et puis la dégustation de leur café m’a rappelé le dicton qui dit que généralement le cordonnier est le plus mal chaussé ;-) Le café que j’ai bu (durant tout le jour, c’est LA boisson de la région) ressemble à du thé très sucré, mais pas au café auquel je suis habituée. Il faut vraiment fermer les yeux et s’imaginer les grains de café pour croire que l’on en boit ;-) Au niveau de la nourriture, j’ai l’impression qu’en europe (enfin certains pays d’europe) on est les seuls à manger sucré le matin. Ici j’ai mangé des tortillas, des haricots rouges, du chou chinois en soupe , du poulet, des tamales etc… Ils n’ont pas l’habitude de manger beaucoup de légumes, ni des fruits. C’est une cuisine adaptée au travail très rude qu’ils font chaque jour. Soit je vais travailler avec eux dans les cultures de café, soit je cuisine moi ou alors je rentre avec 20 kilos de plus ! A choisir, je vais voir pour cuisiner moi-même ;-)

Voici pour une première description de Zongozotla, un de mes lieux de vie dès janvier 2010. Concernant mon travail dans cette partie du monde, j’ai pu observer pour le moment et suite à la visite à Zongozotla que les besoins sont grands et les attentes liées à ma venue dans ce village aussi…. Ce n’est pas toujours facile à gérer ! Dès mon retour du Chiapas, je vais m’asseoir avec mon chef autour d’une table pour qu’il me présente les activités du séminaire et pour que l’on planifie mon travail pour le début d’année prochaine. Je pourrais ainsi vous en dire plus sur mes tâches réelles qui m’attendent ! Mais ça sera pour un prochain mail !

J’imagine que l’hiver fait gentiment son entrée en Suisse ? Je vous souhaite une belle période hivernale remplie de la senteur des oranges, de la cannelle et du pain d’épice ;-)