lundi 28 décembre 2009

J’espère que vous avez bien fêté et bien mangé ;-) De mon côté, j’ai de la peine à croire que c’est noël, il me manque le froid et la neige… Aujourd’hui, il fait 22 degré et je peux admirer un magnifique soleil par la fenêtre de ma chambre ! Mais ce manque d’ambiance de noël ne m’a pas empêché de tenter de faire des biscuits. Cela a été une vraie expédition pour trouver les ingrédients, car malgré le fait que Mexico est une très grande ville, les habitudes alimentaires sont un peu trop différentes pour trouver ce dont j’avais besoin pour faire des biscuits suisses ;-) En me baladant dans le magasin, j’ai remarqué que tout, mais alors vraiment tout est enrichi en fer et vitamines en tout genre (farine, beurre, lait, pâte, tout !) A croire que la consommation de la seule vitamine T (tortas, tortillas, tamales) n’est finalement pas suffisante pour une alimenation équilibrée même pour les mexicains ;-) Le 2ème obstacle pour faire les biscuits a été de trouver un four … un élément de la cuisine qui est très utilisé au Mexique mais pas pour sa fonction première… il sert de fourre-tout ! Après avoir sorti les bols, tupperware et autre éléments du four de la coloc’, je l’ai allumé et ça a été extraordinaire de voir qu’il marchait très bien. Je crois bien que je l’ai inauguré ! Et les biscuits n’étaient pas si mal que ça J Par cette activité en somme tout à fait normale dans cette période de noël, j’ai été l’attraction des étudiants qui partagent l’appart avec moi, parce que j’ai utilisé le four et que j’ai fait des biscuits (quelque chose que l’on ne connaît pas ici… normal me direz-vous comme on n’utilise pas le four !).

J’ai beaucoup voyagé ces dernières semaines pour apprendre à connaître les différentes zones dans lesquelles le séminaire a des projets… j’en ai avalé des kilomètres ! Rien que le week-end dernier, nous sommes allés dans l’état de Oaxaca (dans la partie montagneuse) pour une rencontre avec les jeunes des églises de cette région. Il a fallu 9 heures de route (18 heures en trois jours L) pour y arriver et je ne vous raconte pas l’état des routes… Il ne faut vraiment pas avoir peur ou plutôt avoir confiance en les capacités du chauffeur de nous mener sains et saufs à bon port ;-) J’ai cru que j’étais en train de faire les montagnes russes à cause des nombreux nids de poules et le monstrueux ravin qu’il y avait d’un côté.. la route n’étant vraiment pas large, c’était tout un art de rester sur la route et ne pas tomber dans le ravin… Cette expédition m’a aussi permis de faire une découverte culinaire que j’aurais bien évité ! On s’est arrêté en route pour souper à un stand de tacos… il y avait un certains choix de viandes (porc, poulet, bœuf et….. cervelle de bœuf gloups). Comme chacun pouvait choisir sa viande, je me suis rabattue sur du porc pour éviter la cervelle. Une fois à table, un des gars qui nous accompagnait a eu la très bonne idée de demander à l’étudiant présent d’échanger un tacos avec moi histoire que je puisse goûter à plus de chose…. Sauf que lui avait choisi des tacos à la cervelle… pour ne pas blesser les personnes présentes et surtout l’art culinaire mexicain j’ai fait l’échange de tacos…. J’espère bien que c’est la dernière fois que j’ai mangé de la cervelle (sic). Bon, j’ai oublié de vous raconter qu’à zongozotla j’ai mangé de la peau de porc (je crois bien que c’était une oreille) frite et séchée… comme quoi rien n’est jeté ! Et c’est considéré comme un plat très fin !

Le petit village où avait lieu la réunion avec les jeunes est… vraiment un petit village, car il y a trois maisons qui se courent après et environ 100 personnes qui y vivent ! Ils ont l’éléctricité (donc frigo, micro-onde et télé bien entendu) mais ils n’ont pas l’eau courante, les toilettes et la douche (heu le seau d’eau) dans la cour…. Je n’arrive toujours pas à comprendre les priorités ici… Au lieu de la télé et du micro-onde, je choisirais sans aucun doute les toilettes et la douche (une vraie) dans la maison… J’ai donc passé un week-end loin de la civilisation, loin du bruit, perdue dans la montagne ;-) Le samedi soir, nous somme montés sur une colline, avons fait un feu et échanger des cadeaux de noël etc… un moment qui m’a fait penser aux scouts une fois de plus ;-)

Ces petites virées à « la campagne » me change de la vie à Mexico city ! Après 2 mois de vie dans cette grande ville, je maîtrise enfin les différents moyens de transports. Le plus difficile à prendre est sans aucun doute le microbus, chaque ligne a un point de départ et d’arrivée mais pas d’arrêts intermédiaires… il s’arrête à chaque intersection de route et c’est à moi de savoir quand descendre… Je suis aussi devenue presque experte pour estimer le temps que je vais mettre pour arriver à destination ( une heure pour aller au centre ville, 40 minutes jusqu’au marché d’artisanat et 20 minutes jusqu’à la station de métro la plus proche) ! Si beaucoup de personnes vivant dans cette ville ont une relation d’amour-haine avec cette dernière et si beaucoup de mexicains disent ne jamais vouloir vivre ici, moi je l’aime bien malgré sa grandeur, sa pollution et le bruit ! C’est d’ailleurs ici que je vais passer le nouvel an ! Dès le 13 janvier, je vais commencer mon travail dans la Sierra Norte de Puebla (Zongozotla) et je ne serai plus que 10 jours/mois à Mexico. C’est le dernier grand changement à l’horizon !

lundi 2 novembre 2009

Premières impressions du Mexique

Bonjour à tous,

Je me prends un peu de temps pour vous écrire avant de partir pour une session de formation au Chiapas et ainsi vous partager mes premières impressions du Mexique.

Et puis pour accompagner mon récit, je vous laisse voir les photos de l’album suivant : http://s951.photobucket.com/albums/ad360/saba-mexico/Mexique%202009/Sierra%20Norte/

Cela fait maintenant une semaine que j’ai quitté Cuba et le temps au Mexique a été bien intense dès le départ. Les quelques semaines que j’ai passées à Cuba ont été vraiment très bonnes et enrichissantes. Malgré les chaleurs très grandes, je me suis sentie comme un poisson dans l’eau sur cette île ;-)

Après une nuit blanche à l’aéroport de la Havanne pour attendre mon vol qui était à 6 heures du matin, je suis arrivée entière à Mexico City. Durant l’attente pour le check in, un mexicain m’a demandé ce que j’allais faire à mexico city et de quel pays je venais. Quand il a su que je venais de la suisse, il s’est écrié : ma pauvre sarah de la suisse à mexico city : tu ne vas voir que des maisons, des maisons et encore des maisons à perte de vue. Et c’est vrai, je ne vois que des maisons, j’entends des sirènes de pompiers, polices et ambulances environ toutes les 20 minutes… C’est certain, je suis dans une grande ville ! Pour le moment, j’ai été à la découverte de mon environnement direct, c’est à dire les deux rues qui entourent l’immeuble où logent les étudiants et les employés du séminaire baptiste. Mais ce n’est pas la vue des maisons à l’infini qui m’a choqué en arrivant au Mexique, c’est plutôt la publicité omniprésente dans les rues, les restaurants et toutes les marques qui existent : coca-cola, twix, esprit, starbucks etc…. Après un mois sans marques ni publicités, c’est un peu le choc de revenir dans un monde de consommation.

A peine arrivée à la capitale, je suis partie pour une petite semaine dans la Sierra Norte à Zongozotla (4000 habitants), village dans lequel je vais passer une partie du mois durant ces 2 prochaines années et l’autre partie du mois, je vivrai à Mexico city. C’est un des deux jeunes (Timoteo) dont j’ai fait la connaissance à Cuba qui est venu me chercher et qui m’a ramenée à Mexico (donc 18 heures de voyage pour venir me chercher et la même chose pour retourner chez lui)…. 9 heures de route pour aller à Zongozotla !!!! Durant le voyage j’ai pu voir les paysages très différents du Mexique qui vont des plaines désertiques avec des cactus, en passant par des collines verdoyantes avec des vaches (qui font penser à l’écosse ou à l’emmental ;-)) aux montagnes très escarpées. Zongozotla est construite à flan de montagne, on monte et en descend à longueur de journée quand on se balade dans ce village, et surtout il y a des escaliers très très abruptes… un vrai régal pour ma tendance au vertige :-S Je sens que je vais avoir besoin de temps pour m’habituer à vivre sur une montagne et sur ses flans… C’est un village que je qualifierai de très humble, la maison dans laquelle j’ai vécu à des toilettes sans chasse d’eau et pas de douche. De l’autre côté du mur de la chambre, il y avait les poules, les cochons et le cheval…. Une douce odeur de cochons ainsi que les hennissements et grognements accompagnaient mes rêves ;-) Chaque matin, je me réveillais en sentant la fumée du feu de la cuisine. Ce qui m’a très rapidement rappelé les camps scouts sous tente et l’odeur qu’avaient les habits après une telle semaine. Eh bien, de retour à mexico, c’est la même odeur que j’ai pu sentir en sortant les habits de mon sac… a long terme, ce sont des conditions de vie difficiles pour moi. On verra bien. Mais je crois que le plus difficile est l’humidité omniprésente durant toute l’année, il y a une telle humidité en dehors de la maison mais aussi dans la maison que les feuilles de papiers et mes médicaments étaient soit tout mouillés, soit fondus.

L’accueil a été encore une fois super, ils ont été aux petits soins pour moi tout au long du séjour afin que je me sente à l’aise. J’ai logé dans la maison du pasteur (qui est le père du 2ème jeune que j’ai rencontré à Cuba), lui parle l’espagnol mais sa femme pas. Parfois elle me parlait, je ne comprenais pas ce qu’elle disait mais je me sentais accueillie. Toute la vie sociale est en totonaco et non en espagnol, ainsi toutes les discussions et une bonne partie du culte. Cette langue ressemble au groenlandais et contient des sons tout à fait impossibles à prononcer pour une personne qui a appris des langues avec une racine latine ou germanique. Il va falloir que je m’accroche pour apprendre cette langue, mais pour le moment je me concentre encore sur l’espagnol, j’en ai bien besoin.

Les habitants de ce village se consacrent principalement à la culture du café, un peu de culture de maïs (faut bien pour les nombreuses tortillas qui sont consommées durant une journées !?!). Les plantes de café sont à flan de montagne et honnêtement je dois dire que je les admire de faire ce travail très dur ! Et puis la dégustation de leur café m’a rappelé le dicton qui dit que généralement le cordonnier est le plus mal chaussé ;-) Le café que j’ai bu (durant tout le jour, c’est LA boisson de la région) ressemble à du thé très sucré, mais pas au café auquel je suis habituée. Il faut vraiment fermer les yeux et s’imaginer les grains de café pour croire que l’on en boit ;-) Au niveau de la nourriture, j’ai l’impression qu’en europe (enfin certains pays d’europe) on est les seuls à manger sucré le matin. Ici j’ai mangé des tortillas, des haricots rouges, du chou chinois en soupe , du poulet, des tamales etc… Ils n’ont pas l’habitude de manger beaucoup de légumes, ni des fruits. C’est une cuisine adaptée au travail très rude qu’ils font chaque jour. Soit je vais travailler avec eux dans les cultures de café, soit je cuisine moi ou alors je rentre avec 20 kilos de plus ! A choisir, je vais voir pour cuisiner moi-même ;-)

Voici pour une première description de Zongozotla, un de mes lieux de vie dès janvier 2010. Concernant mon travail dans cette partie du monde, j’ai pu observer pour le moment et suite à la visite à Zongozotla que les besoins sont grands et les attentes liées à ma venue dans ce village aussi…. Ce n’est pas toujours facile à gérer ! Dès mon retour du Chiapas, je vais m’asseoir avec mon chef autour d’une table pour qu’il me présente les activités du séminaire et pour que l’on planifie mon travail pour le début d’année prochaine. Je pourrais ainsi vous en dire plus sur mes tâches réelles qui m’attendent ! Mais ça sera pour un prochain mail !

J’imagine que l’hiver fait gentiment son entrée en Suisse ? Je vous souhaite une belle période hivernale remplie de la senteur des oranges, de la cannelle et du pain d’épice ;-)

samedi 31 octobre 2009

Chère lectrice, cher lecteur,

j'aimerais tout d'abord m'excuser de ce très (trop) long silence dû au manque de possibilité d'accès à internet à Cuba. Dès le 16 novembre et après un séjour au Chiapas, je promets un récit plus régulier de ma vie au Mexique. Voici un petit roman-photos de mon séjour à Cuba, il suffit de cliquer sur la photo pour accéder au site sur lequel j'ai mis un album intitulé "Cuba" avec des commentaires sur la plupart des photos. Bonne lecture ;-)

mardi 8 septembre 2009

Qui m'accueille au Mexique? Présentation


La patience a été récompensée! Me voici à 2 semaines jour pour jour de mon départ pour Cuba & le Mexique!

Voici une petite présentation du séminaire baptiste de Mexico avec lequel je vais travailler durant les deux prochaines années:

Echanger et faire ensemble.

Le Séminaire Baptiste de Mexico (SBM) est un institut de formation théologique qui travaille prioritairement en milieu indigène et populaire. Son travail se structure autour de

§ l’éducation théologique et le service social sur le terrain

§ la promotion intégrale de la personne, en particulière celle en situation de précarité ou marginalisation

§ le développement communautaire

§ la sensibilisation au dialogue interreligieux et la promotion de la paix.

§ la lecture contextuelle de l’Evangile.

Mexico, mégapole de plus de 20 millions d’habitants, grandit de quelques 5’000 personnes par semaine, poussées en ville par la précarité et la violence rurales. Le SBM voit s’élargir la demande d’appui et d’accompagnement et travaille auprès d’une centaine de villages ruraux et urbains. Favoriser l’enracinement des jeunes dans leurs communautés et accompagner l’immigration des migrant-e-s fait partie de ses priorités.

Partenaire de DM-échange et mission depuis plus de 30 ans, le SBM a demandé qu’une jeune théologienne rejoigne ce travail et puisse s’intégrer à son équipe de formation. Ainsi Sarah Badertscher travaillera-t-elle dans des programmes de formation, de développement communautaire et de pastorale sociale.

lundi 29 juin 2009

Il faut encore rêver...




Il va falloir rêver... Je suis une fan du rêve qui permet d'ouvrir de nouvelles possibilités à ma vie. Ce blog aura sa raison d'être si un de mes plus vieux rêves devient réalité: vivre et travailler dans un autre pays que la Suisse et avoir ainsi l'occasion non seulement de découvrir une nouvelle langue mais aussi une nouvelle culture et des nouvelles amitiés. Mais ce blog a surtout sa raison d'être dans mon désir de partager avec vous, chers amis de Suisse et d'ailleurs, cette expérience. Pour le moment, j'en suis encore à l'étape du rêve et je dois faire preuve de beaucoup de patience. Après une longue procédure de candidature, me voilà enfin devant la dernière ligne droite avant la réponse définitive le 13 juillet prochain. Il me reste à participer à une semaine de formation organisée par l'organisation qui m'engagera peut-être. Si la fin est heureuse, je m'envole fin septembre pour un temps de formation à Cuba et ensuite en novembre pour le Mexique. Pour le moment, il faut encore rêver...

Momentan ist es noch die Zeit des Träumens... Ich liebe Träume! Die erlauben ja, dass wir uns neue Möglichkeiten für unser Leben vorstellen können und einige Träume werden irgendwann auch mal wahr. Warum dieser Blog? Weil vielleicht bald einen meinen ältesten Träume sich verwirklichen wird und ich ihn mit euch, liebe Freunde, teilen möchte. Ich wollte schon lange irgendwo anders hingehen um eine neue Sprache, eine neue Kultur und neue Freundschaften zu entdecken. Nach einem langen Bewerbungsverfahren, in dem meine Geduld mehrmals auf Prüfung gestellt wurde, bekomme ich am 13. Juli eine positive oder negative Antwort. Bis dahin, muss ich noch an einer Ausbildungswoche teilnehmen. Wenn diese Geschichte ein glückliches Ende haben sollte, fliege ich im September für eine Vorbereitungszeit nach Cuba und dann im November nach Mexico. Aber momentan ist es noch die Zeit des Träumens...