
Hello à tous,
Voilà bien longtemps que je ne vous ai pas donné de nouvelles en dehors de la lettre « officielle » de juin ! Alors je vais me rattraper un peu en commencant par remercier les personnes qui m’ont écrit un mail, donné de leurs nouvelles et réagi à ce que je racontais ! Ca me fait toujours plaisir. Voilà bientôt une année que je suis loin et avant de revenir en suisse pour quelques semaines, c’est le moment de faire un petit bilan. Qu’est-ce que cette année m’a apporté en découvertes, surprises et autres ? Voici quelques chiffres :
- + ou – 4000 mètres, c’est l’altitude la plus haute que mes petits poumons ont « dû » supporter. En avril, j’ai eu la chance d’aller avec une amie faire une belle randonnée pour presque atteindre le sommet du volcan de Toluca. Vu le peu d’informations que nous avons pu trouver sur internet avant de partir, c’est donc en improvisant que nous avons commencé l’aventure. Tout ce que nous savions, c’est qu’il était possible de loger vers 3000 mètres dans une cabane de montagne. Arrivées donc à la cabane, nous découvrons ce qui un jour a dû être un joli petit hôtel mais que nous avons trouvé dans un état de délabrement plus ou moins avancé (pas de courant, pas vraiment d’eau au toilette et l’état de propreté douteux). Après une très courte nuit emmitouflées dans deux couvertures, pulls, k-way avec capuchon etc.. parce qu’il faisait vraiment froid, nous nous sommes mis en route pour atteindre les deux cratères du volcan. L’excursion a vraiment valu la peine du début à la fin !
- 10 sur 31, c’est le nombre d’états dans lesquels j’ai eu l’occasion de séjourner un certains temps dans le cadre de mon travail. La durée va d’un jour dans l’état de Hidalgo à 4 mois dans l’état de Puebla. Ne me demandez pas si j’ai vu les coins connus du Mexique comme les fameuses villes de Puebla ou Oaxaca, car mes pas « professionnels » m’ont amenés à découvrir des coins des différentes régions montagneuses où la tranquilité de la nature règne en maîtresse. Une petite semaine de vacances m’a permis de découvrir le bord de mer dans l’état de Oaxaca. Si ca continue comme ça l’année prochaine, j’aurais mis le pieds dans 2/3 des états du Mexique en deux ans !
- 342 heures, c’est le temps que j’ai environ passé dans une voiture ou dans un bus ces 9 derniers mois sans compter les petits déplacements, le trajet le plus court étant de 2 heures et le plus long de 18 heures consécutives. Mon temps de déplacement pour aller à Chimalhuacan où je vais en moyenne trois fois par semaine est de 4 heures aller-retour. Voici un beau bus vert dans lequel on a la place de s’asseoir, les petits bus sont bien plus inconfortables car il n’y a pas la place pour les jambes entre deux sièges et je ne suis pas si grande que ça ! Mais depuis le temps, j’ai appris à dormir dans n’importe quel moyen de transport, juste le transport à dos d’âne que je n’ai pas encore essayé…
- 18 heures, c’est l’heure à laquelle il vaut mieux être chez soi que dans la rue durant la saison des pluies qui dure 6 mois (je me suis fait avoir quelques fois au début par exemple avec un sac à dos rempli de linge propre sur le dos et 20 minutes de marche à faire… charmant !). Chaque jour, c’est exactement à cette heure que les gros orages commencent, inondant les rues de mexico city en quelques minutes. Dans la périphérie de la ville, à Chimalhuacan, il est parfois alors impossible de rouler en voiture et l’averse faisant descendre des pierres, de la boue et autres éléments de la coline dans les rue de cette banlieue, les habitants nettoient CHAQUE JOUR les rues pour pouvoir se déplacer à nouveau en voiture. Ces inondations quotidiennes et inévitables, la ville et sa banlieue étant construites sur un ancien lac, sont vraiment impressionnantes !
- 15, c’est le nombre de fois que j’ai prêché depuis début janvier alors que j’avais décidé de ne pas faire mon stage pastoral pour ne pas devoir prêcher … trop souvent et que ma tâche « principale » au Mexique était et devrait être plutôt de l’enseignement. Mais vous savez quoi ? Au fil des mois et des prédications j’ai découvert que j’aimais bien prêcher ;-)
J’ai quitté donc le village de Zongozotla dans les montagnes de Puebla au mois de mai pour commencer à travailler à Chimalhuacan. Ces dernières semaines ont été bien remplies par le travail avec les enfants & les jeunes, la formation des responsables du culte de l’enfance, l’enseignement biblico-théologique et les prédications. C’est une nouvelle situation et des nouveaux lieux de travail qui me satisfont entièrement. J’ai aussi découvert ces derniers mois que ce n’est pas une évidence non plus en milieu urbain & péri-urbain de voir une femme prêché ou prendre des responsabilités dans l’église. Il n’est pas difficile d’imaginer la difficulté et le problème que ca a pu poser dans un petit village de montagne. Il me semble sage de commencer à tenter d’ouvrir des portes dans les églises urbaines & péri-urbaines avant de vouloir le faire dans la campagne mexicaine. Que va-t-il être possible de faire durant la 2ème année ?
- Et finalement, 1 sombrero et une paire de bottes ! Lorsque vous pensez aux mexicains, quelle est la première image qui vous vient à l’esprit ? Plusieurs personnes m’ont demandé si en suisse l’image « typique » que nous avions du mexicain était celui d’une personne avec un sombrero et des bottes. Est-ce vrai ? Pour ma part, je suis assez d’accord avec la déclaration d’un suisse que j’ai rencontré à Mexico city qui me disait que finalement les mexicains et les suisses se ressemblaient beaucoup ;-) Comment ? Je vous laisse réfléchir un peu et redemandez moi ! Allez, je veux tous vous voir avec un sombrero et des bottes cet été ! ;-)
Le bilan est donc positif sur toute la ligne pour cette première année ! En attendant le mois de septembre pour de nouvelles aventures, je vous souhaite un très bel été à chacun(e) et au plaisir d’avoir de vos nouvelles !

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